Dans l’Hérault comme partout en France : cette réforme des retraites c’est non !

La FSU a été reçue le 6 janvier par Stanislas Guérini, Ministre en charge de la Fonction publique. Celui-ci avait laissé entendre, sans le confirmer complètement, que le gouvernement s’apprêtait à annoncer un recul de l’âge de la retraite à 65 ans ou à 64 ans, avec un allongement des durées de cotisations pour un grand nombre de futur-es retraité-es dans les prochaines années, les prochains mois. Ce projet de mesures inacceptables a été confirmé par Madame Borne hier en fin d’après-midi.

Rappelons qu’un quart des salariés les plus précarisés de France sont décédés avant l’âge de 62 ans, un tiers avant l’âge de 65 ans… La FSU tient à dénoncer la faiblesse de ce qui serait affiché prétendument pour « compenser » ce recul de l’âge et la dégradation des droits à pension.

La FSU a aussi rappelé son attachement au maintien du calcul des pensions des agents publics sur la base de l’indice détenu les 6 derniers mois de l’activité. Cette disposition du code des pensions est en effet une partie intégrante du statut de la Fonction publique. Pour l’heure nous sommes assurés de son maintien. Nous avons par ailleurs exigé le retour de la cessation progressive d’activité supprimée en 2010.

Aussi, nous voulons redire  qu’en l’absence d’une revalorisation annuelle du point d’indice les agents publics sont lourdement pénalisés au moment du calcul de leur pension. Or, en ce qui concerne la fonction publique aucune revalorisation significative du point d’indice ou des grilles de rémunération, ni aucun dispositif d’intégration des primes dans les traitements (RIFSEEP) ne sont annoncés, c’est pourtant cela qu’il serait urgent de faire.

Rien n’est réellement fait non plus pour prendre en compte la pénibilité au-delà du maintien des catégories actives existantes (pour lesquelles des mesures de translation du recul de l’âge sont confirmées) qui concernent aujourd’hui peu de personnels. Rien non plus sur la prise en compte des années d’étude : l’allongement des durées va pourtant pénaliser fortement celles et ceux dont le niveau d’études exigé est élevé et de ce fait entrent tard en emploi. Rien, enfin, pour la retraite des femmes en général et celle des femmes fonctionnaires en particulier. Alors que les écarts de pension entre les femmes et les hommes restent importants, aucune mesure de correction n’est envisagée !

La FSU a aussi rappelé l’ensemble de ses revendications, pour le retour à une retraite à 60 ans à taux plein, sans décotes ni surcotes. Au moment où l’arbitrage gouvernemental est rendu elle appelle l’ensemble des salariés et notamment les agent.es publics, à se mobiliser largement dans le cadre des dates que l’intersyndicale interprofessionnelle a annoncé localement pour ce jeudi 12 janvier (18h00 le jeudi 12 janvier 2023 devant la sous-préfecture à Béziers et à la préfecture à Montpellier) et nationalement pour une grande journée de mobilisation interprofessionnelle le jeudi 19 janvier (bloquez vos agendas !)

La FSU départementale de l’Hérault appelle l’ensemble des agent.es des collectivités territoriales à se mobiliser sur ces temps.

Téléchargez ce communiqué de la FSU Territoriale de l’Hérault

Téléchargez le communiqué intersyndical du 10 janvier 2023

Signez la pétition intersyndicale : « Non à cette réforme injuste et brutale ! »

Voir aussi l’article FSU : Pour des retraites dignes !