La FSU soutient la mobilisation du secteur de la petite enfance

Mars et mai 2019, janvier 2020, février 2021 : par milliers les professionnel.les des modes d’accueil sont descendu.es dans la rue pour s’opposer à la réforme des modes d’accueil qui, si elle s’appliquait demain, aboutirait pour tous les métiers à des offres d’emploi comme vous en lirez une au verso du tract du collectif « Pas de bébés à la consigne » ci-dessous. Mais le gouvernement n’a pas encore bien entendu la protestation des professionnel.les !

C’est pourquoi nous soutenons le mouvement de grève et les mobilisations de ce secteur et notamment les professionnel.les de la crèche Eliane Bauduin mobilisé-es aujourd’hui !

Malgré les fortes mobilisations des salarié.es du secteur de la petite enfance et dans le contexte de l’actuelle crise sanitaire, le gouvernement veut imposer, par ordonnance, sa réforme des établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE).

Ce projet de réforme s’annonce, hélas, en défaveur de la qualité d’accueil des enfants et des conditions de travail des personnels. Par la baisse des règles d’encadrement, il vise en réalité à satisfaire les gestionnaires du secteur privé lucratif.

En effet les nouvelles dispositions se traduiraient par une augmentation du ratio d’enfants accueillis pour un taux plus réduit en personnel et de moins en moins qualifié, limitant parallèlement la disponibilité des adultes envers les besoins et le bien-être des enfants. Dans le même sens, plus d’enfants pour autant de personnel, ce sera aussi moins d’espace pour les activités.

Le texte proposé autoriserait un taux d’encadrement unique d’un adulte pour six enfants en crèche, y compris pour les bébés de 18 mois, la possibilité d’accueillir en surnombre 15% d’enfants, d’inclure les apprentis dans le calcul du taux d’encadrement et de permettre aux personnes sans expérience professionnelle préalable auprès de jeunes enfants d’occuper des postes de direction dans les crèches de moins de 40 enfants.

Pour ce qui est de l’accueil à domicile, le projet permettrait un agrément ordinaire pour 6 enfants par assistante maternelle et jusqu’à 8 enfants présents simultanément.

Les préconisations du rapport des « 1000 premiers jours de l’enfant » ainsi que la Charte nationale pour l’accueil du jeune enfant, documents proposés par le ministère, ont pu laisser espérer des avancées concrètes pour le secteur de la petite enfance. Toutefois les conclusions du rapport n’ont pas été prises en compte dans le projet de réforme, quant à la Charte d’accueil elle n’aura aucun caractère obligatoire à son application.

Pour s’opposer aux logiques économiques et de rentabilité qui ressortent de ce projet d’ordonnance, et remettre comme préoccupation première le bien être des jeunes enfants, contribuant à leur bon développement affectif et psychologique, les professionnel.les du secteur poursuivent leurs actions. Elles et ils se mobiliseront également le 30 mars prochain à l’appel du Collectif « Pas de bébés à la consigne ».

Aussi, afin de permettre aux professionnel.les du secteur de la petite enfance de porter leurs revendications, le SNUTER-FSU -la FSU Territoriale-dépose le présent préavis de grève de 0 h à 24 h pour la journée du mardi 30 mars 2021 couvrant l’ensemble des agent.es titulaires et contractuel.les de son champ de syndicalisation.