
Depuis la publication du décret sur le versement de la prime Segur, les organisations syndicales FSU et SUD ont interpellé le Président sur sa mise en œuvre et le périmètre identifié. Face aux premières réponses qui excluaient des secteurs hors STS et PMI ainsi qu’un certain nombre d’agents au sein de ces services, un préavis de grève a été déposé par nos deux organisations syndicales et une délégation a été reçue le 31 mai. Cette première rencontre suivie de la réunion paritaire du 16 juin a permis d’ores et déjà d’intégrer dans le Ségur, en sus des cadres d’emploi ASE des STS et du personnel de la PMI, les auxiliaires de puériculture, les cadres d’emploi ASE de la MDA et de la DPAD, les cadres d’emploi ASE du SDIP, les assistantes sociales du personnel et les RTPMI, ce que nous saluons.
Toutefois, la lecture du décret que vous proposez ne répond pas suffisamment selon nous, à la prise en compte de la communauté du travail social qui implique une globalité d’acteurs œuvrant ensemble, à différents niveaux, à la mise en œuvre des missions et à l’accompagnement des personnes. Nous maintenons qu’une lecture plus ouverte du décret n°2022-728 du 28 avril 2022, et notamment de l’alinéa 2 de l’article 4 permet l’ouverture du Ségur aux agents territoriaux dont le grade n’est pas explicitement mentionné dans le décret à condition qu’ils exercent au sein des établissements et services sociaux et médico-sociaux relevant de l’article L. 312 du Code de l’Action Sociale et des Familles.
Dans un document produit en juin 2022 (Flash Hebdo n°1288), le Réseau RH de l’Assemblée des départements de France indique les dangers d’une application trop restrictive du Ségur. Il appelle d’ailleurs à faire attention aux effets de bord et voit comme inéluctable la revalorisation à d’autres agents et la nécessité de rouvrir pour les personnels hors décret la négociation sur le RIFSEEP pour les agent.es n’ayant pas bénéficié des mesures de revalorisation Ségur. Ils signalent en outre « l’obligation de pallier le risque de tassement des rémunérations » entre les catégories ou avec les fonctions d’encadrement des travailleurs sociaux.
Par conséquent, soucieux de ne pas contribuer nous-mêmes à une exclusion par méconnaissance des métiers de la collectivité, nous avons interpellé les agents qui seraient susceptibles d’être concernés par le Ségur afin qu’ils nous fassent remonter de manière argumentée et détaillée leurs missions qui légitimeraient leur entrée dans le Ségur.
Télécharger ici le courrier adressé au Président du Département de l’Hérault