Nous terminons une année 2022 qui a connu une série de concertations et négociations. Les annonces salariales du gouvernement sont aussi venues modifier substantiellement le traitement des agent.es. Si la contrepartie de l’augmentation du point d’indice, attendue par le Gouvernement, ne présage pas le meilleur, au département de l’Hérault les discussions se poursuivent tant dans le comité de suivi « temps de travail » que dans les ajustements issus du RIFSEEP. Elles devraient d’ailleurs se prolonger en 2023. Tour d’horizon…
Grilles bricolées et faible point d’indice
Le chantier des carrières et des rémunérations, annoncé par Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle reprendra en décembre. Il est la « contrepartie » de la (bien trop faible) augmentation du point d’indice de… 3,5% appliquée depuis le 1er juillet. La FSU suit de près cette « discussion » avec le gouvernement qui a pour projet de « rebattre les cartes de l’organisation de la rémunération » afin de « rendre les carrières plus attractives et les progressions de carrières plus différenciantes »… Le Président évoquait alors les « rigidités » du système par catégories (A, B, C).
Les réajustements par petites touches du Gouvernement des déroulements de carrière et de la reconnaissance professionnelle des agent.es publics restent inquiétants. Et le résultat d’un tel bricolage est plus qu’insatisfaisant :
En Catégorie C : Les premiers échelons du C1 ont tous le même indice (IM 352). Il faut 9 ans d’ancienneté dans la première grille des C pour percevoir une augmentation de… 10€ brut… Ce sont les agent-es les plus touché-es par l’absence d’un vrai déroulement de carrière, avec des salaires qui restent très faibles. Plus de la moitié stagne toute leur carrière en échelle C1 ! C’est notamment le cas de nombreux agent.es administrati.fs.ves du département de l’Hérault qui de plus ne bénéficieront d’aucune IFSE majorée dans le cadre du RIFSEEP !
En Catégorie B : Les salaires de début de carrière étaient identiques à ceux de la catégorie C, c’est ce qui a motivé le gouvernement à agir sur le début des grilles en juin. Pour autant, ce « rafistolage » n’empêche en rien le tassement des rémunérations.
En Catégorie A : L’absence de reconnaissance des qualifications et des responsabilités provoque un manque d’attractivité pour celles et ceux qui voudraient s’engager dans une carrière dans la Fonction publique. Et cela se ressent au département de l’Hérault particulièrement !
Pour toutes les catégories, les faiblesses des rémunérations entrainent une perte d’attractivité censée être compensée par le RIFSEEP. Mais toutes les primes du monde ne compenseront jamais l’importance de la rémunération indiciaire.
Alors que nos régimes indemnitaires étaient indexés sur la valeur du point d’indice, il n’en sera rien du RIFSEEP qui ne pourra donc évoluer en valeur dans le temps. Aussi, afin de coller au plus près de l’évolution du coût de la vie et des réalités vécues par les agent.es, nous revendiquons l’indexation des IFSE socles et majorées des agent.es de la collectivité sur l’inflation.