Cela fait trois ans que nous l’évoquons dans nos publications, aujourd’hui nous y sommes. L’allongement de la durée du temps de travail sera acté dans les 2 prochains mois et mis en œuvre dès janvier 2023.
Le Président de la collectivité l’a annoncé depuis plusieurs mois il n’entrera pas en rébellion : « je suis un républicain, j’applique les lois, je ne me dérobe pas ». Alors nous pourrions verser dans l’incantation, le slogan et la fausse posture de rebelle mais, fidèle à nos habitudes, nous avons choisis de ne pas faire semblant, et de continuer d’informer, de mobiliser et de travailler autour de la question essentielle du temps de travail.
Essentielle car à l’heure où toutes les études progressistes démontrent la nécessité de travailler moins mais aussi de davantage partager le travail, le passage aux 1607 heures est une régression sociale majeure. Le contexte anxiogène et difficile du covid, et pour certain-e-s l’avènement du télétravail, nous ont aussi rappelé l’importance du temps pour soi. Clairement, les 1607 heures nous éloignent à nouveau de l’égalité professionnelle car elles vont laisser toujours moins de temps à celles qui aujourd’hui encore, prennent très majoritairement en charge les tâches domestiques et la charge mentale liée à la gestion du foyer.
S’il n’est pas question de refuser stérilement toute discussion, nous ne souhaitons pas pour autant nous résigner à négocier un accord « perdant-perdant ». Pour notre syndicat, les agents devront clairement sortir gagnants d’une application de nouvelles contraintes. Pour cela, la seule action de la FSU, comme de tous les syndicats de la collectivité, ne suffira pas. Nous aurons besoin de l’engagement et du soutien de toutes et de tous dans cette bataille d’idée ! Commençons donc par partager des constats simples mais essentiels à la déclinaison des enjeux…
Cet article est extrait de la revue numérique FSU du conseil départemental de l’Hérault, Comprendre & Agir, que vous pouvez télécharger ici.