La journée internationale des droits des femmes est l’occasion pour la FSU Territoriale de mettre en avant ses revendications pour l’égalité professionnelle. Dans la fonction publique, et en particulier dans le versant territorial, les femmes, qui représentent la majorité des effectifs, touchent les salaires les plus bas.
Les cadres d’emplois les plus féminisés sont en effet les moins bien valorisés : ATSEM, métiers des filières santé, sociale et médico-sociale, auxiliaires de puériculture, de soins, agents sociaux, personnels d’entretien, administratifs…
Non seulement les grilles indiciaires sont inférieures à celles des cadres d’emplois équivalents qui sont majoritairement occupés par les hommes, mais en plus l’expertise et la pénibilité de ces métiers ne sont souvent pas reconnues ni par le régime indemnitaire, ni dans le déroulement de carrière.
La situation des assistantes familiales, qui n’ont toujours pas obtenu la création d’un cadre d’emplois, est particulièrement emblématique de la précarité et de l’absence de reconnaissance des métiers majoritairement féminins.
L’annonce d’un complément de traitement indiciaire pour les travailleuses sociales par le Premier ministre lors de la « Conférence des métiers du travail social » constitue en ce sens un premier pas nettement insuffisant.
Enfin, ce sont également les femmes qui sont le plus souvent précaires et qui travaillent à temps partiel ou à temps non complet – situation qui va en s’aggravant depuis la loi du 6 août 2019 favorisant le recours à l’emploi contractuel. Pour ces collègues, la précarité et les bas salaires sont une double peine car elles augmentent le risque d’être la cible de harcèlement ou de violences sexistes et sexuelles.