La motion de censure a été rejetée lundi par l’Assemblée nationale à 9 voix près, le Gouvernement sachant qu’il n’obtiendrait pas la majorité des représentants des français qui pour plus de 70% des français et 93% des salariés sont contre cette réforme. C’est le résultat de la mobilisation de millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraité.es depuis plus de deux mois. Pourtant, aujourd’hui, le Président Macron maintient sa position hors-sol et déconnectée du pays avec un discours « lunaire » et méprisant, indigne de sa fonction face à une crise de cette ampleur.
Mais ne lui en déplaise, rien n’est joué. D’abord parce que la loi doit passer le conseil constitutionnel puis être promulguée, la FSU mettra en œuvre, dans le cadre de l’intersyndicale, tous moyens juridiques pour y faire obstacle et nous appelons solennellement le Président à ne pas continuer à bloquer le pays par son entêtement et donc à ne pas promulguer la loi. Depuis plus de deux mois, la contestation contre la réforme des retraites s’amplifie, la FSU appelle à continuer cette lutte par la participation la plus massive possible aux actions décidées et en particulier aux rassemblements intersyndicaux et à préparer une journée de grève et de manifestations puissante jeudi 23 mars. Le mouvement social est plus légitime que jamais à contester une loi passée en force, sans majorité à l’Assemblée nationale et malgré la très vive opposition qu’elle rencontre dans la population.
Le gouvernement doit cesser la répression policière de manifestations légitimes
Depuis le passage en force du gouvernement jeudi 17 mars par le 49-3, la gestion policière des manifestations contre le projet de loi sur les retraites a profondément changé, des violences inouïes sont commises sur des manifestant·es. L’usage de gaz lacrymogènes se répand, tout comme les charges policières contre les cortèges de manifestant·es se développent. Plusieurs centaines sont mis·es en garde à vue arbitrairement. Des femmes ont été traînées par les cheveux sur plusieurs mètres et certaines ont même subi des agressions sexuelles lors de palpations.
La manifestation de samedi 18 mars à Paris a vu se reproduire quasiment les mêmes scènes honteuses, celles de jeunes, comme à Mantes la Jolie en 2018, mis·es à genoux la tête contre le mur et menotté·es après avoir été cueilli·es au hasard dans la foule suite à une charge des brigades motorisées, les BRAV-M. Les violences policières s’enchainent ainsi tous les soirs depuis la décision du 49.3.
Ces exactions policières montrent la volonté d’un pouvoir cherchant à contrôler par la force la colère légitime d’un peuple qui s’exprime par des rassemblements. Les pratiques de la BRAV-M rappellent les pires actes des voltigeurs en roue libre se déchaînant tout en étant hors du contrôle de leur hiérarchie. Rappelons que selon la Cour de Cassation participer à une manifestation non déclarée n’est pas une infraction. La FSU appelle le gouvernement à revenir urgemment à une gestion pacifique des manifestations.
Nous appelons l’ensemble des agent.es des collectivités territoriales à répondre au « caprice » Présidentiel par une mobilisation massive et pacifique aux manifestations de demain.
Jeudi 23 mars : Manifestations départementales
Agde : 17h Moulin des Evêques / Bédarieux : 10h30 – Maison des syndicats / Béziers : 10h30 – Bourse du travail /Ganges : 12h00 – Mairie / Lodève : 11h00 – Sous-préfecture / Lunel : 11h30 Place de la République / Montpellier : 10h30 – Place Zeus / Sète : 10h30 – Place de la Mairie