Les annonces provocatrices du ministre sur les arrêts maladies ont entraîné une réaction immédiate de la FSU et de l’intersyndicale Fonction publique. Le ministre a été contraint de tenir une réunion avec l’ensemble des organisations syndicales. Il a commencé par rappeler le cadre budgétaire contraint pour tenter de légitimer ses mesures anti-fonctionnaires. Pour la FSU, il n’y a pas de contraintes budgétaires mais des choix politiques qui consistent à épargner les plus riches et les actionnaires pour mieux taper sur les fonctionnaires et les services publics.
La FSU a dénoncé la méthode du ministre en particulier l’utilisation inacceptable du terme « absentéisme » s’agissant des agent·es publics ainsi que les contrevérités sur ce sujet, dans une forme de fonctionnaire bashing inacceptable. Les fonctionnaires tiennent à bout de bras des services publics souvent exsangues en raison des politiques menées ces dernières années.
Sur le fond, les mesures annoncées sont des mesures punitives comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades.
La FSU a rappelé au ministre que ses mesures sont donc non seulement honteuses, injustes mais aussi stigmatisantes envers les personnels malades ! Ces mesures vont pénaliser les agent·es, en particulier les femmes, plus exposées que les hommes et qui vont donc subir davantage les conséquences des jours de carence et de la baisse de l’indemnisation.
La FSU a dénoncé le gel du point d’indice mais aussi la suppression de la GIPA, alors que les rémunérations des fonctionnaires connaissent une disette qui les place en situation de grave décrochage. La crise d’attractivité que cela engendre entrave aujourd’hui la capacité de la Fonction publique à remplir ses missions de service public pour répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population.
Pour la FSU, les enjeux sont clairs : « ni 1, ni 2, ni 3 : zéro jour de carence ! ».
Il faut aussi sans tarder ouvrir une discussion sur les carrières et les rémunérations, intégrant des mesures générales de rattrapage de revalorisation du point d’indice et des grilles de carrières. La FSU a dénoncé la volonté de Guillaume Kasbarian de reprendre le projet de loi de réforme de la Fonction publique initié par son prédécesseur Stanislas Guérini, projet de loi synonyme de véritable dynamitage du statut de la Fonction publique.
En guise de réponse aux organisations syndicales et face à l’unanimité contre les jours de carence et la baisse de l’indemnisation des arrêts maladies, le ministre est resté droit dans ses bottes ! Il a confirmé la volonté du gouvernement de porter les amendements annoncés sur le jour de carence et le passage à 90 %. Il a aussi confirmé le gel du point d’indice et la suppression de la GIPA. Et dire que Guillaume Kasbarian a commencé son propos en disant son attachement au dialogue social. Quel mépris ! Si le ministre annonce son intention d’abandonner la suppression des catégories A, B et C, il ne remet pas en cause tous les éléments de la réforme esquissée par Stanislas Guerini.
Sur le fond comme sur la forme, ces annonces sont d’une grande brutalité.
La FSU est déterminée à construire une mobilisation forte, s’inscrivant dans la durée, durant les premières semaines de décembre. C’est la participation de chacun·e qui permettra de construire une mobilisation de masse, à même de faire plier le gouvernement ! Pour nos salaires, nos conditions de travail et nos métiers, la FSU exige revalorisation et respect !