« La précarité de la majeure partie des personnels de l’animation, trop souvent vacataires ou contractuels, s’est accentuée avec la crise sanitaire, et leurs compétences professionnelles sont bien trop souvent ignorées.
La charge de travail exponentielle, les sous-effectifs chroniques et les taux d’encadrement en perpétuelle diminution ne permettent plus à tous les personnels de l’animation d’exercer leurs missions dans de bonnes conditions.
Prendre le temps d’avoir une réelle réflexion pédagogique pour proposer des activités de qualité et travailler dans des conditions satisfaisantes devient impossible. A cela s’ajoutent les baisses de dotations aux collectivités et de subventions aux associations d’éducation populaire. De plus, la précarité que connaissent ces personnels empêche toute perspective de carrière, voire de se projeter durablement dans le métier.
Cet état de fait a des conséquences sur la qualité de l’encadrement, ainsi que sur la santé et la sécurité des agents (burn-out, bore-out, arrêt maladie, usure professionnelle, …).
Ce mal-être est accentué par la crise sanitaire du fait des sous-effectifs dans les équipes mais aussi du risque potentiel de contagion par le public porteur asymptomatique de la covid 19, les fermetures de classes et des parents à bout de souffle (surtout pendant les confinements durant lesquels les enfants accueillis étaient bien souvent ceux des personnels en première ligne)… »