Une vraie-fausse solution ?

« Du 17 mars au 11 mai dernier, c’est contraints et forcés que nous nous sommes retrouvés à télétravailler (à travailler depuis notre domicile est-il plus juste de dire, mais là n’est pas le sujet).

Nous avons ainsi pu apprécier l’économie, dans son acception large, du temps de trajet domicile/travail et ses désagréments (bouchons, fatigue, temps « perdu », stress d’arriver dans les temps impartis par les plages fixes, pollution, etc.) et en tirons un bilan global favorable, en témoigne les nombreuses demandes de télétravail qui ont suivi la conférence de l’exécutif départemental et du DGS de juillet.

Salué par le Président de notre collectivité pour son impact environnemental en termes d’émission de gaz à effet de serre, le télétravail comporte cependant d’autres impacts moins salutaires pour l’écologie. Croire que l’impact environnemental du télétravail se limite à la seule question des déplacements est plus que réducteur…

 

En effet, il est rare que nos trajets quotidiens se bornent aux seuls trajets domicile/travail, mais sont souvent marqués par des arrêts (enfants déposés et/ou récupérés à l’école, démarches administratives, courses, etc.) qui sont maintenus, même lors des journées de télétravail. De même, en travaillant depuis son domicile, le télétravailleur peut par exemple laisser la jouissance de son véhicule aux autres membres du foyer qui, en l’utilisant, contribuent à l’émission de gaz à effet de serre.

Autre effet pervers possible initié par le télétravail sur l’empreinte carbone des véhicules : celles et ceux qui ont le plaisir d’avoir une maison de vacances font plus facilement le choix de s’y rendre pour y télétravailler dans un cadre plus agréable, surtout si les jours télétravaillés sont accolés au week-end, augmentant ainsi le nombre de trajets annuels entre leurs deux résidences… »

 

Lire aussi à la suite « Comment réduire son empreinte carbone en télétravail ? »

Lire le dossier spécialement consacré au télétravail dans le Comprendre & Agir #10 ici